Ils en parlent
KATYE PA M PI BÈL : LES NOMS DES GAGNANTS CONNUS
Cérémonie de remise de prix, ce mardi 19 octobre 2021, aux représentants des quartiers ayant participé au concours d’assainissement baptisé “KATYE PA M PI BÈL”. Les sacrés champions sont Bassin Mahée et Guihème. L’activité s’est tenue au Palais Municipal de l’Arcahaie en présence des cadres de la Mairie et des membres du comité du bicentenaire.
La Commission Municipale Intérimaire de l’Arcahaie présidée par Mme Gitanie Revange Guerrier et le comité du bicentenaire ont profité de l’occasion pour adresser leurs plus vives félicitations aux heureux gagnants.
#arcahaie200ans
#katyepampibèl
Discours De la Mairesse

Monsieur le Premier Ministre,
Mesdames messieurs les Ambassadeurs;
Monsieur le Directeur Départemental de l’Ouest;
Monsieur le vice-délégué de l’arrondissement de l’Arcahaie;
Mesdames et messieurs les représentants de la société civile;
Mesdames messieurs les membres du comité du bicentenaire ;
Mesdames et messieurs le représentant du secteur religieux;
Autorités politiques et judiciaire;
Mesdames et messieurs, les élus locaux;
Mesdames et messieurs les membres du secteur éducatif;
Mesdames messieurs les différents membres des associations et organisations locales et internationales;
Mesdames messieurs les membres de la presse parlée, écrite, télévisée et en ligne;
Distingués invités;
Il est de ces temps forts de notre histoire de peuple libre et indépendant, en dépit des difficultés sociopolitiques et économique que nous connaissons, qu’on ne peut passer sous silence. Et ce, sous aucun prétexte. Ce sont des temps forts riches en symbolisme. Des temps forts émaillés d’une couche épaisse d’histoire nous donnant encore la fierté et l’honneur de dire à la face du monde que nous sommes des Haïtiens. Nous célébrons aujourd’hui les deux cents ans de notre commune, la mère patrie. Celle qui a enfanté notre bicolore. Nous devons en être fiers. Pourquoi ne pas profiter de cette date historique et symbolique, marquant le bicentenaire de notre chère commune « Arcahaie » pour saluer et remercier les fils et les filles de cette commune ayant contribué, au présent comme au passé, à lui donné autant d’éclat tant au niveau national qu’international. Cette ville doit garder son nom, sa grandeur et son histoire !
La ville d’Arcahaie a connu des moments extrêmement difficiles au cours des deux siècles de son histoire. En 1802, elle a été incendiée. Mais avec le courage et la volonté manifeste de ses fils et des ses filles, comme le phénix, elle renait de ses cendres. En 1807, les rues de cette commune étaient désertes. La guerre civile a poussé les résidents à la fuir. Etant très attaché à cette terre, ils sont revenus pour restaurer la paix. Des années se sont écoulées. Les querelles intestines ont persisté parce que nous n’avons pas pris le soin de faire les bons choix. Au lieu d’aller vers l’avant, nous avons pris l’option de capitaliser sur des conflits sectoriels, de manipulations de toutes sortes et des tractations politiques. Nous avons investi plus de 200 ans à vivre dans l’ignorance, à faire silence et à se livrer à des luttes sans merci. Regardons où nous en sommes aujourd’hui.
Il est venu le temps de dire : Akayè l’ouvri jew : Kay vwazinay se pa kay paw, se lakay ki lakay, bo fi pa pitit. achelwa sonje ki moun nou ye, bèl mè pa manman, bòpè pa papa. Manman nou se akayè. Akayè ou se wozo, ou renmen moun ou sansib. Lontan ou te anpè ou te pezib ou te konn atire moun. jodia se kontrè, menm pwòp pitit ou pè vin kotew. Il faut que quelque chose change. Quelque chose doit changer. Et c’est ensemble nous pouvons trouver ce changement.
De nombreuses personnalités ont contribué à faire de la ville d’Arcahaie ce qu’elle est dans l’histoire. Cette ville a accueillie le premier congrès national, en 1803. Une année décisive pour la nation toute entière. Une année que nous ne devons absolument pas oublier. Et nous ne devons pas oublier ces hommes et ces femmes comme la fameuse Catherine Flon, le vaillant et têtu Charles Bélair, l’intrépide Sanite Bélair et la sage Grann Guiton. D’une manière ou d’une autre, ces grandes figures nous ont donné une histoire à faire pâlir les conquérants. Aujourd’hui, nous, Archelois et Archeloise, nous pouvons refaire l’histoire et donner à cette commune, ce quelle mérite : la paix.
Jean jacques Dessalines, le père de la nation, le héros visionnaire, n’a jamais été un belliqueux. Encore moins un barbare. Il a été un homme de paix. Sur l’habitation de Gaubert, à plaisance, dans le Nord, il a eu le courage d’aller à la rencontre de Alexandre Pétion pour lui parler, avoir un dialogue franc avec lui afin de trouver ensemble une piste de solution aux problèmes qui rongeaient la nation à l’époque. Il a pris le soin de rencontrer les généraux mulâtre dans le sud, au camp Gérard. Il voulait calmer le jeu et lutter autrement pour l’indépendance nationale. Il voulait également que les noirs dont les origines se trouvent en Afrique puissent jouir amplement des avantages que le sol national pouvait leur offrir. De ce fait, il a voulu vérifier les titres de propriété pour pacifier la société et partager au mieux les richesses et éviter la catastrophe. Après la bataille de Vertières, le 18 novembre 1803, il a donné aux français presqu’un mois pour lever le camp après les avoir vaincu. Faire la guerre ne constituait pas une priorité pour Dessalines. La guerre a été pour lui une obligation, une extrême et difficile décision. La paix a été pour lui l’élément qu’il fallait rechercher coûte que coûte. Malheureusement, nous ne l’avons pas compris.
Des années ont passé. Les tyrans sont toujours présents. Ils ont jeté parmi nous fils et filles dignes de la nation, la pomme de la discorde. Pour une fois, nous n’allons pas la ramasser. Le premier ministre, Ariel Henry, qui, au plus haut niveau de l’Etat, comprend cette supercherie. Comme un vieux pèlerin, il prend son bâton, pour renforcer et dynamiser, à l’instar de l’empereur Jean Jacques Dessalines, le processus de Dialogue pour une gouvernance apaisée pendant la période intérimaire. Ce sont les haïtiens qui doivent régler le problème d’Haïti. Ce sont nous aussi, archelois et archeloises qui devons régler les problèmes de notre commune.
Akayè ou kapab. Pitit ou yo ka fèl. Se pou sa moun toujou konte sou ou. Ou se yon vil referans lè yap pale de libète nèg. Ou se yon vil istwa lè yap pale de drapo. Ou se site rèv tout pitit ou. Akayè, ou se yon bon manman. Achelwa, renmen lakay, toujou fyè pou diw se moun akayè. Ou gen karaktè. Ou gen diyite. Se sak fe moun toujou konte sou ou. Jodia, site drapo a konte sou ou. Akayè kanpe ! Fanm vanyan paka rete ajenou, kanpe!
Pou konstwi avni jèn nou yo ;
Pou prepare demen timoun nou yo ;
Pou chase divizyon nan mitan nou ;
Pou konbat salte ak ensekirite ;
Pou pote swen nan mitan popilasyon an ;
Archelois, Archeloise,
Ce n’est pas à-moi de vous ouvrir les bras, ni à un gouvernement, ni à une institution quelconque. Il revient à vous, enfant de la cité d’ouvrir vos bras pour accueillir Arcahaie. La cité du drapeau vous attend déjà depuis plus de 200 ans. Profitez et saisissez cette opportunité pour transformer votre ville.
Mesdames mesdemoiselles et messieurs,
Faire l’histoire de l’Arcahaie, parler de notre chère cité, sa beauté, son passé, ses personnalités, son rôle et sa contribution à notre chère patrie, peut vous en dire long. Mais, poser des actions concrètes pourront dire beaucoup plus encore. « Arcahaie vous attend ». La cité du drapeau a besoin de vous. Elle a besoin de vos talents, de votre présence, de votre aide de toutes sortes.
Mesdames et Messieurs,
Arcahaie, l’alma mater a tout donné pour la construction d’Haïti. C’est ici que la première pierre pour construire la première République noire du monde a été posée avec la création du drapeau, le 18 Mai 1803. Elle a aussi ouvert la porte à l’indépendance nationale, le 1er Janvier 1804. Tous les autres peuples noirs du monde ont reçu le message et compris que le temps était venu pour se soulever contre l’esclavage. Notre chère cité droit prouver sa grandeur et son importance d’avoir été élevée au rang des communes en 1821.
Rappelons-nous la phrase de Winston Churchill : « Un peuple qui oublie son passé n’a pas d’histoire ».
Arcahaie s’en souvient.
Vive Arcahaie!
Vive la cité du drapeau!
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Invitation du président du comité du bicentenaire, révérend Bénite Jeune
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Remerciements du pasteur Bénite Jeune après la réussite du 17 octobre 2021
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Intervention de la Mairesse de l'Arcahaie, Mme Gitanie R. Guerrier et de Bénite Jeune à la RTVC
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Spot de la société civile pour souhaiter un joyeux bicentenaire à la commune de l’Arcahaie
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